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Les cartes mentales et sensibles de la ville

« Une carte mentale retranscrit ainsi plus le rapport de « soi avec l’espace » que la représentation des rapports communs, pour lesquels la pensée individuelle se substitue à la vision collective : « Représenter, cartographier la ville, l’espace urbain dans l’immensité de la multiplicité de ses formes est un exercice complexe, mais finalement très libre et très facile, pour lequel chacun·e d’entre nous n’a qu’à convoquer son sens de l’observation et un peu de son imaginaire pour en restituer une représentation visuelle. »

Le passage entre la représentation mentale et la représentation graphique nous oblige à nous poser des questions : Quelle symbolique (formes, couleurs) vais-je choisir ou créer pour dessiner ce que je vois (ou plus précisément ce que je pense que je vois) ? Est-ce que je veux être compris·e ? Qu’est-ce que je veux montrer ?

Produire une carte suppose de penser simultanément les gestes nécessaires à sa fabrication, du choix des éléments à représenter à la sémiologie graphique qui doit s’articuler de manière logique. Cet exercice de cartographie mentale et sensible nous offre des schémas, des dessins et des « cartes-plans » qui matérialisent – avec parfois des images surprenantes – la perception de nos espaces de vie et de nos pratiques spatiales.